Le monde d’après ne se fera pas sans nous.

Nous nous étions quitté le 15 mars dernier au soir du premier tour des élections municipales. Que ceux et celles qui ont voté gardent leur carte d’électeur tamponnée à cette date, elle est historique. Félicitation à ceux et celles qui sont venus voter ce jour, c’est là que le « devoir » de citoyen prend tout son sens. Honte à ceux qui ont maintenu cette élection et mis en danger des milliers d’assesseurs et de votants.

Ce lundi 11 mai a marqué la fin d’une étape en France dans cet évènement historique et planétaire que représente la pandémie de Covid-19. Quelle sera la prochaine étape ? Beaucoup de tribunes ont été publiée ici ou là pour appeler à changer notre société. D’autres forces politiques sont plus discrètes mais œuvrent avec autant d’énergie pour préparer leur monde d’après. Celui-ci, profitant de l’état de choc que peut procurer une telle épidémie, pourrait voir les droits sociaux et démocratiques terriblement amputés au nom de la santé et de la sauvegarde de l’économie.

Certains nous reprocheront de ne pas respecter une unité nationale parce que nous continuons à faire de la politique. Nous sommes pourtant dans notre rôle de citoyens et le moment politique que nous vivons est intense. Par nos propositions et nos critiques de certaines positions prises nous faisons vivre la démocratie. Nous proposons de nous en remettre à la démocratie, c’est-à-dire d’écouter les soignants , les salariés, les commerçants, les parents d’élèves, les retraités. Nous recherchons la transparence, le débat, la vérité. Ces éléments renforcent l’autorité d’une société qui a besoin de cohésion en ces temps troublés. Au contraire, l’autoritarisme de décisions prises dans l’urgence et sans concertation n’aide pas au consentement de la population. La démocratie postule la responsabilité des individus et les rends maîtres de leurs décisions en fixant leurs propres règles. Plus les crises sont fortes plus nous devons renforcer les garanties démocratiques.

Le monde d’après ne se fera pas sans nous.

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