Une politique de réaction est-elle vraiment une solution pour Rodez ?

Après des mois d’alertes répétées en commissions et en Conseil Municipal sur la recrudescence des dégradations de véhicules à Rodez, la majorité municipale s’est obstinée à minimiser le problème. Ce n’est qu’après la dégradation de 52 véhicules en une seule nuit que le maire se décide enfin à réagir. Nous ne pouvons que déplorer cette gestion en réaction plutôt qu’en prévention.

Face à cette montée des incivilités, nous réaffirmons notre position : il est impératif d’agir en amont avec une présence accrue sur le terrain. Depuis des années, les élus Rodez Citoyen demandent l’augmentation des effectifs de la police municipale ainsi que le déploiement de médiateurs sociaux pour renforcer le lien avec la population et prévenir les dérives. La sécurité doit être pensée dans la durée, et non au coup par coup, sous le coup de l’émotion ou de la pression médiatique.

Nous demandons également que la ville s’engage activement auprès du gouvernement et du ministère de l’Intérieur pour garantir que les effectifs de la police nationale à Rodez ne soient pas diminués sous prétexte que notre ville jouit d’une réputation paisible. La disparition de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) de nuit, que nous dénonçons, en est un exemple criant. Nous sommes d’ailleurs surpris que Christian Teyssèdre, si prompt à médiatiser ses courriers à Emmanuel Macron, ne se soit pas encore publiquement opposé à cette suppression.

Enfin, si nous saluons la volonté du maire de renforcer la police municipale, nous refusons catégoriquement toute dérive vers son armement. Les policiers municipaux doivent rester un soutien à la police nationale, et non en devenir un substitut, compensant les défaillances de l’État.

Une politique de sécurité efficace ne se construit pas dans l’urgence. Il est temps d’avoir une vision globale et durable pour la tranquillité et la sécurité des Ruthénois.

One thought on “Une politique de réaction est-elle vraiment une solution pour Rodez ?

  1. Il faut vraiment vivre dans le déni ou l’aveuglement pour s’opposer aujourd’hui à l’armement des policiers municipaux qui sont ceux qui occupent le terrain et sont donc amenés à intervnir sur tout types de faits bien avant que les policiers nationaux ne se déplacent.
    Ce choix relève de la raison et non de l’idéologie politique.
    La menace est réelle, les tensions quotidiennes et le nier ne protègera quiconque.
    Enfin, l’armement n’empêche en rien de conserver la proximité, première force de la police municipale mais leur accorde légitimité et surtout protection.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *