Pour rendre notre ville plus solidaire 2 orientations :
– Être attentifs aux difficultés de chacun, en particulier ceux qui se trouvent à un moment donné dans des situations fragiles.
– Développer la coopération avec les divers acteurs concernés pour apporter des réponses à ces situations.
Des orientations à partir de réalités
La plus grande insécurité concerne La précarité : 15 % des ruthénois vivent sous le seuil de pauvreté ( 1015€ mensuels pour une personne seule) soit quasiment 2000 ménages (1969) INSEE.Ledéveloppement d’emplois précaires, de contrats de travail de courte durée alternés avec des périodes de chômage fragilisent les personnes et leur vie familiale ainsi que les situations de personnes avec des faibles ressources.
Autre insécurité : les personnes avec des statuts fragiles : les réfugiés, les personnes sans résidence stable .
Ces diverses situations nécessitent des actions coordonnées entre les divers acteurs : les services de l’État, du Département, de la protection sociale, des centres hospitaliers, des associations.
Notre projet autour de 5 axes
- Une place pour chacun
Chaque commune a l’obligation de se doter d’un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) pour accueillir, informer, orienter les personnes et animer des actions de prévention et de développement social, enliaison étroite avec les institutions publiques et privées.
Comme prévu, lors de chaque mandature, le CCAS procédera à un diagnostic pour l’analyse des besoins sociaux avec une méthode participative en associant les habitants et les divers représentants au CCAS. ( représentants des familles, des personnes handicapées, des personnes âgées, et des associations de lutte contre les exclusions )
A partir de ce diagnostic nous mettrons en place un plan communal de lutte contre la pauvreté, avec un comité local fédérant les acteurs du domaine social et médico social .
Toujours dans le sens de l’adaptation aux situations de précarité nous souhaitons faire évoluer l’épicerie sociale vers une offre alimentaire plus qualitative, avec des contenants mieux adaptés aux personnes seules et favoriser convivialité échange et partage.
Un soutien sera apporté aux associations qui accueillent et accompagnent les personnes réfugiées.
Nous soutiendrons les initiatives solidaires, et les entreprises qui œuvrent pour l’insertion des publics en difficulté.
- Le droit à un logement digne
Nous souhaitons assurer le droit à un logement digne et accessible en termes de loyer en augmentant le nombre de logements très sociaux sur l’ensemble de la ville particulièrement pour les personnes qui vivent seules ou les familles monoparentales dont le budget est très limité.
Nous voulons agir en faveur de la réhabilitation des logements vacants. En effet, alors même que de nombreux projets immobiliers continuent de voir le jour au sein de la ville on peut s’interroger sur le devenir d’un parc très important de logements vacants puisque 2171 logements ont été recensés sur Rodez (source INSEE 2016, exploitation principale en géographie au 01/01/2019).
Nous soutiendrons les associations qui œuvrent en faveur de l’accompagnement des personnes sans résidence stable. A Rodez quelques personnes sont sans abri ou vivent dans des conditions très précaires. Elles bénéficient de l’accompagnement d’associations caritatives. Noustravaillerons en lien avec ces associations afin de soutenir leurs actions et tendre vers la réinsertion sociale de ces personnes en proposant des logements adaptés.
Nous soutiendrons les associations qui assurent l’accompagnement social et humain des réfugiés. En lien avec le 115 de nombreuses associations participent à l’accueil, à l’hébergement d’urgence, au suivi des demandeurs d’asile ou des réfugiés. Nous serons à l’écoute de leurs besoins pour leur permettre autant que possible d’assurer un accueil digne.
- Un accès à la santé facilité
Nous souhaitons évaluer les besoins d’une mutuelle communale, comme cela existe pour 2000 communes en France, afin de proposer une complémentaire santé aux ruthénois qui ont un budget limité et qui ne bénéficient pas de la complémentaire santé solidaire (CSS).
Nous souhaitons développer des actions de prévention de santé avec les professionnels, notamment dans les maisons de quartier. Ex : troubles du sommeil, alimentation équilibrée, les douleurs dorsales etc.
- La sûreté pour tous
Dans les diverses rencontres que nous avons eu avec les habitants depuis 5 ans nous avons entendu des problèmes d’incivilités : excréments de chiens, papiers, mégots… qui donnent parfois un sentiment de mal propreté, des bruits de voisinage, des questions de respect et surtout le besoin d’en parler. Dans le centre ville et quelques quartiers c’est la présence et le comportement des personnes sans résidence stable qui indisposent les commerçants et les passants.
Les sujets de délinquance et de délinquance « lourde » ne sont pas évoqués et n’apparaissent pas comme une inquiétude présente chez nos concitoyens, cependant une vigilance est nécessaire. Cette vigilance est assurée en premier lieu par la police municipale en concertation avec la police nationale. Elles assurent d’ailleurs la gestion pacifique des différentes manifestations que la ville connaît depuis de nombreux mois.
Pour répondre aux attentes des ruthénois, la police municipale sera une police de proximité, autant dans les quartiers qu’en centre ville. Nous œuvrerons pour la tranquillité des habitants et la prévention des incivilités.
La sûreté de nos concitoyens ne relève pas uniquement des forces de police ,la médiation est un outil important à utiliser. Les gênes de voisinage tel que le bruit ou des problèmes de propreté sont à traiter en premier lieu par la médiation. La personne sans résidence stable installée sur le trottoir avec son chien ne doit pas avoir pour unique interlocuteur le policier qui n’a pas une mission d’ éducateur. Nous soutiendrons les associations intervenant dans ces secteurs en favorisant l’emploi de médiateurs sociaux et d’ éducateurs de rue qualifiés.
Le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance ( CISPD ) dont la compétence s’étend à l’ensemble de l’agglomération ruthénoise est une instance adaptée qui permet un traitement global de l’ensemble des questions liées à la délinquance avec les différents acteurs concernés. Nous prévoyons de remettre en activité le CISPD en concertation avec l’ensemble des partenaires qui le composent.
- Agir contre les violences et aider les victimes
Au cours de nos enquêtes dans les quartiers, nous avons pu mesurer combien les situations de précarité, et le vieillissement de la population, contribuent à faire monter le sentiment d’insécurité et la recherche de bouc-émissaires : âge, sexe, statut social, orientation sexuelle, choix religieux… les différences génèrent, ici comme ailleurs, des réactions d’exclusion parfois virulentes.
Si les violences et la délinquance restent relativement maîtrisées à Rodez, il nous semble important d’anticiper de possibles dégradations en soignant en amont le vivre ensemble
Nous voulons mettre en place un plan de lutte intercommunal contre toutes les discriminations, en lien avec les partenaires déjà engagés dans ce travail. Nous soutiendrons leurs actions d’information, d’éducation et de prévention notamment dans les quartiers.
Nous nous assurerons que les personnes en danger, particulièrement les femmes victimes de violences avec ou sans enfants, aient accès à un lieu d’accueil et d’hébergement d’urgence.
Pour conclure
Nous avons l’ambition de participer, avec d’autres, à faire de Rodez une ville qui protège en donnant à chacun l’opportunité, quelle que soit sa situation, de trouver une place dans la Cité, une réponse à ses besoins fondamentaux et participer à la vie sociale. C’est bien là le sens de la démocratie participative, et ce qui permet la construction d’une société apaisée.