À Rodez en 6 ans cela a été une hécatombe.
Sûrement l’ hécatombe date de bien avant mais mon indignation a commencé avec l’arrachage des arbres remarquables de l’ancienne école François Fabié sacrifiés sur l’autel du profit immobilier, pour faire plus de mètres carrés de logements
Puis les arbres du parking du personnel du collège Fabre ont connu le même sort ; Pour faire combien de places de parking en plus ? Si peu. …Suivi par l’abattage du séquoia qui avait vu tant de générations d’élèves, sacrifié lui aussi mais sur l’autel du principe de précaution. Une fois coupé on a pu constater qu’il était en bonne santé ! Trop tard hélas !
Dans le huis clos des barrières de chantier de la maison de santé sur ce qui était une place, la place du Sacré Cœur, ce sont une trentaine d’arbres qui ont disparu dans la plus stricte intimité.
Ce ne sont pas les deux canicules de juin et juillet 2019 qui sont venues à bout des 12 tilleuls de la place de la cité ; non, ce sont des engins de chantier forts perfectionnés et efficaces. Et pourquoi donc ? pour soit disant faire une place plane que les racines de ces vieux arbres auraient gênée. Au final nous avons une place avec des marches qui ont fait tomber plus d’un passant !
Les Sophora japonica, survivront-ils aux 60 centimètres de béton qui couvrent leurs racines ? Feront-ils de l’ombre un jour ? Pendant ce temps les citadins souffriront de plus en plus des canicules.
Pour installer des cabanes de chantiers quelques mois, deux arbres centenaires du Boulevard Gambetta ont été supprimés. Place au minéral ! On vous dira bien sur qu’ils étaient malades.
Dix arbres du square de Gourgan dont un cèdre de 50 ans n’ont pas passé l’hiver pourtant celui-ci a été un des plus doux des cent dernières années ; Ils ont été abattus car ils avaient poussés sans tenir compte des projets du XXI siècle et tant pis pour les habitants qui auront moins d’ombre et moins de fraîcheur !
Bourran est une ZAC que certains veulent absolument rentabiliser donc bétonner et construire toujours plus. Sous prétexte de densifier la ville ce sont d’anciens vergers en face de l’école François Mitterrand qui est en train d’être bétonné en lieu et place d’un possible jardin public. Jardin qui aurait pu servir de lieu de bio diversité et de fraîcheur pour l’école qui en manque tant. C’est donc, entre autres, un beau chêne qui a été sacrifié sans hésitation.
Me vient à ma mémoire la chanson de Maxime Leforestier « comme un arbre dans la ville »
Entre béton et bitume
Pour pousser je me débats
Mais mes branches volent bas
Si près des autos qui fument
Entre béton et bitume
Entre béton et bitume
On
m’arrachera des rues
Pour bâtir où j’ai vécu
Des parkings d’honneur posthume
Entre béton et bitume