Les élections municipales sont des élections locales. Les débats portent sur des projets à l’échelle d’une ville et d’une communauté d’Agglomération. N’y a-t-il pourtant pas d’intérêts nationaux durant cette échéance ?
Certes, les municipales sont l’échelon où les clivages politiques peuvent être les moins tranchés. Après tout, les citoyens d’une même ville se connaissent, vivent ensemble et peuvent ainsi partager un projet commun indépendamment de leurs appartenances politiques.
Or les manœuvres du ministère de l’intérieur, consistant à tenter d’effacer les étiquettes politiques des communes de moins de 9000 habitants, nous rappellent que des enjeux politiques nationaux sont en cours, même au niveau des plus petites villes.
Contrairement à il y a deux ans lors les législatives, les candidats soutenus par La République En Marche sont beaucoup moins loquaces sur cette investiture. Réforme des retraites qui ne peut passer qu’avec un 49,3, abandon des objectifs de la COP 21, l’indécence autour du rejet de l’extension du congé deuil parental…la liste est longue de ce qui rend impopulaire ce gouvernement.
Aucun rapport avec les municipales ? Pour qui voteraient un maire et ses délégués investit par LREM aux sénatoriales de septembre 2020 ? Les enjeux sont évidemment essentiels pour le parti présidentiel qui cherche (ou du moins cherchait) à conforter son influence dans cette chambre qui lui échappe encore.
Les résultats du 22 mars prochain seront donc observés de près en haut lieu. Une réussite, même très relative, des listes LREM serait présentée par le pouvoir comme validation de leur politique.