Depuis le lancement de ce projet démesuré, tant par son architecture que par son coût pour une collectivité comme la nôtre, les élus de Rodez Citoyen n’ont cessé d’alerter sur les dérives que risquaient d’entraîner ce projet :
- Dépassement budgétaire sur la construction, évalué au départ à 18M€ pour le Parc des expositions seul et 45 M€ pour la zone complète.
- Dépense de fonctionnement ruineuse
- Délégation de service public problématique si le parc n’obtient pas les taux de remplissage prévus
- Absence d’infrastructure de transport en commun pour amener les visiteurs
Ce projet, lancé il y a une dizaine d’année, n’a cessé d’attiser des polémiques.
- Financement des chambres consulaires annoncées alors que celles-ci s’étaient retirées du projet
- Montant des travaux sous évalués
- Imperméabilisation de terres agricoles
- Danger pour la biodiversité et la zone humide
- Absence d’étude d’impact et d’enquête publique spécifiques sur le Parc entraînant des procès portés par l’association de protection environnementale CPTAR
Malgré tout, la majorité des élus de Rodez Agglomération est restée sourde avançant tête baissée dans ce projet.
Jusqu’à ce mois d’avril 2022 où le montant des travaux passe aux alentours de 27 M€ et où arrive une note en Conseil d’Agglomération pour proposer de réduire le montant de la facture en réduisant la taille du bâtiment ou en retirant le matériel scénique rendant l’organisation du moindre événement très compliquée et augmentant les coûts de fonctionnement. Mais voilà il fallait construire ce parc coûte que coûte au détriment des grands Ruthénois de plus en plus opposés au projet.
Note qui a recueilli 17 oppositions, une première, le projet vacillait.
Mais Christian Teyssèdre, président de l’Agglomération s’obstine et maintient le projet, 7 mois durant, cherchant toutes les solutions pour faire baisser la facture et continuant au passage à dilapider l’argent public.
Ce mardi 8 novembre, après avoir engagé, pour rien, environ 3 millions d’euros, le président et ses vices-présidents se rendent à l’évidence : le Parc des expositions est bien surdimensionné pour nos finances.
Enfin ! Les élus de Rodez Citoyen, opposés au projet depuis le départ, peuvent exprimer leur satisfaction face à cette décision de retrait des permis de construire qui met un point final à un projet qui n’était pas conçu pour les habitants du territoire.
Jean-Philippe Sadoul, vice-président et maire de Luc-La Primaube, parle de recul et de défaite, nous nous parlons de bon sens.
Nous avons demandé à cette occasion un débat sur une vision d’ensemble de notre agglomération, sur son avenir et sur l’avenir des terres du Parc des expositions.
Ce débat n’aura pas lieu. Christian Teyssèdre s’entête à vouloir artificialiser ces terres.
Nous avons proposé des alternatives notamment celle d’intégrer les terres du Parc des expositions, de très bonnes terres agricoles comportant de plus des zones humides, au projet alimentaire territorial.
Refus de Christian Teyssèdre, qui souhaite restreindre aux seuls 7 ha de Nobin de gros le projet alimentaire de Rodez Agglomération. Comme chacun le sait pour pourvoir aux besoins alimentaires d’une population de 50 000 habitants c’est amplement insuffisant !
Quand il s’agit d’artificialiser le président de l’agglomération n’hésite pas à voir grand.
Quand il s’agit de nourrir la population de produits locaux et de qualité, l’ambition n’est pas à la hauteur des enjeux.
Dommage !