Plusieurs points nous inquiètent sur l’accueil du Tour de France. Nous avons profité du vote de la subvention de Rodez Agglomération lors du Conseil d’Agglomération du 28 juin pour tenter d’obtenir les réponses que nous n’avons pas eu à la mairie.
Tout d’abord le coût.
L’accueil du Tour de France va coûter 220 000€ aux Ruthénois. Dont 96 000 € payés par Rodez Agglomération sur le budget de la taxe de séjour.
La taxe de séjour qui est collectée pour compenser les dépenses liées à l’accueil des touristes. Allons-nous faire payer aux Ruthénois les dépenses qui ne leurs sont pas dûes , comme par exemple, le traitement de l’eau ou la gestion des déchets générés par les visiteurs de Rodez ?
La taxe de séjour a rapporté en 2020, 136 000 € et 152 000 € pour 2021. Nous allons aujourd’hui utiliser 63% de cette taxe sur un seul événement.
Seconde inquiétude,
Quelles retombées attendre d’un tel événement. Contrairement à une compétition de basket, de hand, de judo ou autres qui viennent s’installer un week-end ou une semaine dans une ville, le Tour de France s’y installe une nuit.
Quand on investit autant d’argent public on pourrait s’attendre à une étude « sérieuse » sur les retombées attendues, surtout que ce n’est pas la première fois que la ville reçoit cette compétition. Mais il n’en est rien, nous n’avons aucun chiffre à donner. Seule, une étude faite par la société du Tour de France existe. Autant dire que demander à la société ASO l’intérêt de son évènement c’est comme demander à une société pharmaceutique du besoin de son médicament. Ce dont on est sûr c’est que notre ville se transformera, durant une matinée, en panneau publicitaire géant rapportant beaucoup d’argent à la société ASO.
Dernière inquiétude,
Le vélo est-il, dans ce contexte, écologique ? La majorité citant de l’écologie dans toutes ses notes, nous nous attendions a des réponses sérieuses à nos questions, mais il n’en est rien.
Bien que le Tour de France soit un événement populaire prisé de certains grands Ruthénois, nous ne pouvons ignorer les milliers de véhicules suivants et transportant les coureurs qui vont en une matinée anéantir tous nos efforts de l’année. (2.300 voitures suiveuses, des camions techniques (service d’ordre, secours, presse…), des bus qui parcourent des milliers de kilomètres le long de la « Grande Boucle », des hélicoptères, des avions en 2019, sans compter les véhicules des spectateurs).
Et que penser des tonnes de déchets drainés par cet évènement ? Le ramassage et le traitement n’étant pas compris dans les 220 000 € peut-on parler de coûts cachés ? Coûts économique et écologique.